Réagissant aux premières inculpations prononcées contre des membres de l’entourage de Donald Trump, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a de nouveau balayé mardi 31 octobre tout soupçon d’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine.

« On nous accuse sans une seule preuve d’ingérence dans les élections non seulement aux Etats-Unis mais aussi dans d’autres pays », s’est ému M. Lavrov lors d’une conférence de presse. Moscou a toujours nié avoir tenté d’influer sur le processus électoral américain.

Trois membres de l’équipe de campagne de Donald Trump, dont son ex-directeur, Paul Manafort, et un conseiller ayant menti sur ses contacts avec Moscou, ont été mis en accusation lundi par la justice américaine.

Le procureur Mueller a inculpé Paul Manafort et son associé Richard Gates, contre lesquels il a retenu douze chefs d’accusation dont complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non-déclaration de comptes détenus à l’étranger. Mais l’acte d’inculpation de 31 pages ne suggère pas de collusion entre l’équipe du candidat républicain et les autorités russes.

Audition de Facebook, Twitter et Google

Nettement plus embarrassantes pour M. Trump sont les révélations concernant un de ses anciens conseillers subalternes, jusqu’à maintenant resté dans l’ombre : George Papadopoulos a plaidé coupable d’avoir menti aux enquêteurs de la police fédérale (FBI).

Cet homme chargé des questions de politique étrangère au sein de l’équipe de campagne a tenté de cacher ses contacts approfondis avec des intermédiaires russes auprès desquels il avait appris que Moscou détenait « de quoi salir » Hillary Clinton, sous la forme de milliers d’e-mails.

Plusieurs commissions parlementaires américaines doivent en outre auditionner à partir de mardi des représentants de Facebook, Twitter et Google à propos de possibles achats de publicités ciblées sur les réseaux sociaux par des entités russes durant la campagne électorale aux Etats-Unis.