Kedge Business School

Et si l’on sanctionnait le niveau des étudiants en termes de développement durable par un test, exactement comme on le fait pour l’anglais avec le Toefl ? C’est l’idée qu’ont eue deux professeurs de Kedge Business School, Aurélien Decamps et Jean-Christophe Carteron. Ils ont créé le « Sustainability Literacy Test », ou « Sulitest », pour aider les institutions d’enseignement supérieur, les entreprises ou toute autre organisation à évaluer le niveau des étudiants et collaborateurs et leur permettre, in fine, d’améliorer l’apprentissage dans le domaine.

L’idée de cet examen, lancé lors de la conférence des Nations unies sur le développement durable en 2012, s’est concrétisée en 2014. Ce test en ligne, soutenu par l’ONU, se présente sous la forme de cinquante questions à choix multiples (QCM) tirées au sort dans une base de données de questions internationales. Deux tiers d’entre elles sont les mêmes pour tous, le tiers restant pouvant être adapté en fonction du type de connaissances que l’on veut évaluer (changement climatique, économie circulaire…) ou de la zone géographique concernée.

« Plus de 70 000 Sulitest ont été passés à ce jour, en très grande majorité par des étudiants du supérieur, dans plus de 60 pays, se réjouit Aurélien Decamps. En France, des établissements comme l’EM Lyon, l’Ecole des mines de Nantes ou encore l’Essec l’utilisent, mais il est également plébiscité par des entreprises comme LVMH ou Orange. » En tout, plus de 650 universités et entreprises s’en sont emparées. « C’était au départ un outil de mesure des connaissances, mais on s’est vite aperçu que cela pouvait constituer un outil d’apprentissage très intéressant », poursuit le professeur en économie et responsabilité sociale des entreprises à Kedge BS. Les réponses ainsi que des ressources sont en effet mises à disposition en ligne.

L’école l’impose à ses étudiants en début et en toute fin de cursus, utilisant le Sulitest comme une « photographie » des connaissances, utile pour mesurer les progrès réalisés et ceux qu’il reste à faire. Prochaine étape : délivrer un certificat de réussite qui pourra être valorisé par les candidats, ce qui devrait advenir en 2018. L’association souhaite également développer une plate-forme collaborative pour améliorer l’outil et créer davantage de questions.

Salon des grandes écoles du « Monde », samedi 11 et dimanche 12 novembre 2017

Ecoles d’ingénieurs et de commerce, avec ou sans prépa, Sciences Po et les IEP, grandes écoles spécialisées et filières universitaires comme les IAE… Cent quatre-vingt-cinq établissements d’enseignement supérieur seront présents au Salon des grandes écoles du « Monde », lors du week-end des 11 et 12 novembre. Il permettra aux lycéens de première, de terminale, aux élèves de classes préparatoires, aux étudiants bac + 2 et + 3 de poser directement leurs questions aux responsables de formations et étudiants présents.

Une vingtaine de conférences animées par des journalistes du Monde, ainsi que des séances de coaching sont également au programme. A savoir, un chatbot surnommé « Arsene » facilitera cette année les inscriptions et permettra de poser ses questions pendant l’événement.

Informations et préinscription gratuite sur http://www.salon-grandes-ecoles.com/