Près du Parlement de Tunis, sur les lieux de l’attaque. / ZOUBEIR SOUISSI / REUTERS

Un homme a poignardé deux policiers à Tunis devant le Parlement, mercredi 1er novembre au matin. « L’un a été touché au front, l’autre au cou et (ce dernier) est en soins intensifs », a déclaré un porte-parole du ministère de l’intérieur.

L’assaillant a été arrêté. Il s’agit d’« un salafiste », selon le ministère de l’intérieur. Il était connu des autorités pour son radicalisme et a reconnu « avoir adopté la pensée takfiriste [extrémiste] il y a trois ans et considérer les membres des forces de l’ordre comme des “tawaghit” selon ses propres termes. Les tuer, croit-il, est une forme de djihad », précise le communiqué du ministère.

Menace accrue

Depuis la « révolution du jasmin » qui a renversé la dictature de Ben Ali en 2011, la Tunisie a fait face à un essor de la mouvance djihadiste qui a fait plusieurs dizaines de morts, notamment des policiers, des militaires et des touristes étrangers.

Le pays est sous état d’urgence depuis le 24 novembre 2015, date à laquelle 12 agents de la garde présidentielle avaient été tués en plein Tunis dans un attentat revendiqué par l’organisation extrémiste Etat islamique (EI).

Deux autres attaques majeures revendiquées par l’EI avaient eu lieu en mars et en juin 2015, respectivement au Musée du Bardo, à Tunis, ainsi que sur une plage, et dans un hôtel de Sousse (dans l’est du pays). Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, avaient été tuées.