La première ministre britannique Theresa May a nommé, jeudi 2 novembre, Gavin Williamson, comme ministre de la défense en remplacement de Michael Fallon. M. Fallon a démissionné mercredi soir reconnaissant avoir eu un comportement déplacé à l’égard d’une journaliste en 2002.

Gavin Williamson, qui a été élu député en 2010, occupait avant sa nomination le rôle de whip (littéralement « fouet ») du groupe conservateur au Parlement. Ce dernier est chargé de faire respecter la discipline au sein du groupe lors des votes au Parlement de Westminster.

« La reine a été heureuse d’approuver la nomination du très honorable Gavin Williamson au poste de ministre de la défense », a déclaré un porte-parole de Theresa May. La première ministre, affaiblie au Parlement après les législatives en juin, apprécie, dit-elle, le sérieux dont Michael Fallon a fait preuve dans sa réflexion sur sa situation et l’exemple qu’il donne aux militaires hommes et femmes et aux autres.

Dans sa lettre de démission adressée à la première ministre, son prédécesseur explique qu’il y a eu beaucoup d’accusations contre des parlementaires ces derniers jours, y compris « certaines au sujet de ma conduite passée ». « Je reconnais que dans le passé je n’ai pas été à la hauteur des hautes normes requises dans les forces armées que j’ai l’honneur de représenter », avait-il déclaré en annonçant son départ.

Deux autres ministres accusés de harcèlement

Les accusations se sont multipliées contre des parlementaires dans la foulée de l’affaire Harvey Weinstein, producteur américain accusé de viols, d’agressions sexuelles et de harcèlement sexuel.

Deux autres ministres ont été mis en cause pour harcèlement : le vice-premier ministre Damian Green est accusé par une ancienne militante du Parti conservateur d’avoir posé sa main sur son genou lors d’un rendez-vous dans un pub en 2015, et de lui avoir envoyé un SMS « suggestif », ce qu’il réfute. Le secrétaire d’Etat chargé du commerce international, Mark Garnier, a, lui, reconnu avoir affublé sa secrétaire d’un surnom à connotation sexuelle et de lui avoir demandé d’acheter des sextoys.

En outre, une membre du Parti travailliste, Bex Bailey, a déclaré avoir été victime d’un viol par un autre membre de son parti, plus âgé et plus expérimenté qu’elle, lors d’un événement organisé par sa famille politique en 2011, alors qu’elle avait 19 ans.