Condamné à trois ans de prison avec sursis pour s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France, le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, a fait appel, a-t-on appris vendredi 3 novembre de son avocat. A l’annonce du jugement, sa défense avait dénoncé une « décision militante » et promis d’« examiner tous les recours possibles ».

Le recours a été déposé vendredi, a dit Me Emmanuel Marsigny. Teodorin Obiang avait été condamné le 27 octobre à trois ans de prison avec sursis et à 30 millions d’euros d’amende avec sursis à l’issue du premier procès dit des « biens mal acquis » devant la justice française, qui avait également ordonné la confiscation de l’ensemble des biens saisis, dont un somptueux hôtel particulier avenue Foch à Paris.

L’enquête, ouverte à la suite de plaintes des associations Sherpa et Transparency International, avait mis au jour l’ampleur du patrimoine de Teodorin Obiang. Objets d’art, voitures de luxe, ou cet hôtel particulier de cent une pièces, avec hammam et discothèque, décoré de marbre et pourvu de robinets recouverts d’or… Un train de vie très éloigné du quotidien de son petit pays pétrolier du golfe de Guinée, où plus de la moitié des habitants vit sous le seuil de pauvreté.