La Syrie n’a pas encore déposé les documents nécessaires à son adhésion à l’accord. / Oliver Berg / AP

La Syrie a annoncé, mardi 7 novembre, à la COP23 son intention de rejoindre l’accord climat de Paris. Lors des discussions sur le climat qui se tiennent jusqu’au 17 novembre à Bonn, la délégation de Damas a déclaré que la Syrie, ravagée depuis six ans par la guerre, allait signer le pacte de Paris, adopté le 12 décembre 2015 lors de la 21e Conférence des parties à la convention climat (COP21).

Cette décision isole davantage les Etats-Unis, qui ont décidé de se retirer de l’accord. La Syrie et le Nicaragua n’avaient pas signé cet accord conclu par 195 nations en 2015. Le Nicaragua, qui dénonçait alors un texte trop timide, s’y est finalement rallié le mois dernier.

Nick Nuttall, porte-parole du secrétariat des Nations unies sur le changement climatique, a indiqué que la Syrie n’avait pas encore déposé les documents nécessaires à son adhésion à l’accord.

Doutes de Trump sur le changement climatique

« Sur ce sujet du climat, personne ne veut être en compagnie de Donald Trump, qui se retrouve dans un splendide isolement », souligne Alden Meyer, expert du think tank américain Union of concerned scientists. « Quand, même la Syrie, avec tous ses problèmes, peut saisir l’importance d’un accord climatique mondial, cela montre combien le Parti républicain aux Etats-Unis est idéologiquement marié avec le déni climatique », a réagi Mohamed Adow, de l’ONG Christian Aid.

Donald Trump doute que le changement climatique soit causé par l’activité humaine mais le président américain a été contredit par un rapport de son administration sur le sujet publié vendredi.

M. Trump avait annoncé le 1er juin sa décision de retirer son pays de l’accord de Paris. Les statuts du texte ne lui permettent cependant pas de le faire concrètement avant le 4 novembre 2020, et Washington a envoyé une délégation à Bonn pour suivre les négociations sur l’application du pacte.