Dix personnes ont été interpellées – neuf en France, dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et en Ile-de-France, et une en Suisse –, au cours d’opérations antiterroristes réalisées simultanément mardi 7 novembre, d’après une source judiciaire au Monde, confirmant une information de l’Agence France-Presse. Parmi les personnes interpellées apparaissent deux frères déjà bien connus des services pour leur radicalisation. Un homme âgé de 65 ans a également été arrêté. La cible, quant à elle, n’est pas définie à ce stade.

Ces interpellations font suite à une information judiciaire qui a été ouverte le 19 juillet 2017. Elle vise des faits susceptibles d’être qualifiés d’« association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « provocation directe à la commission d’un acte de terrorisme par un moyen de communication au public en ligne ».

Selon les informations du Monde, de source proche du dossier, cette opération a été lancée après, notamment, « l’observation de propos inquiétants sur les réseaux sociaux ». Le groupe échangeait en effet sur une chaîne Telegram.

Activité soutenue sur les réseaux sociaux

Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Une équipe commune d’enquête a aussi été mise en place avec les autorités suisses. Les investigations ont en effet permis d’identifier un individu en Suisse qui avait une activité particulièrement soutenue sur les réseaux sociaux.

Elles ont par ailleurs mis en évidence qu’il avait, dans ce cadre, des contacts avec des individus demeurant en France avec qui il évoquait notamment des projets d’actions violentes aux contours mal définis à ce stade. Selon la source judiciaire au Monde, « les perquisitions et les auditions, qui ne font que commencer, visent à permettre de préciser les contours des projets qu’ils nourrissaient ».