Joshua Wong (à droite) et Nathan Law (à gauche), devat a Cour d’appel final à Hongkong, mardi 7 novembre. | Vincent Yu / AP

Deux des leaders du « mouvement des parapluies », Joshua Wong et Nathan Law, ont reçu, mardi 7 novembre, la permission de contester leurs peines de prison devant la justice. Ils avaient été condamnés en août à six et huit mois d’incarcération pour leur rôle dans la mobilisation en faveur de la démocratie de 2014, à Hongkong. Tous deux avaient été libérés sous caution le 24 octobre.

Mardi, la Cour d’appel final, plus haute juridiction hongkongaise, a accepté d’examiner le recours de MM. Wong, 21 ans, et Law, 24 ans, et d’un troisième activiste, Alex Chow, qui s’était vu infliger une peine de sept mois de prison au terme d’un procès en appel réclamé par le ministère public. Tous les trois demeureront libres jusqu’à la prochaine audience, fixée au 16 janvier.

« Nous sommes optimistes quant au résultat », a déclaré Joshua Wong à ses partisans, rassemblés par dizaines à l’extérieur de la Cour, dont certains brandissaient des parapluies jaunes, symboles du mouvement de 2014.

Statut particulier

En août 2016, MM. Wong et Law avaient d’abord été condamnés à des travaux d’intérêt général et M. Chow à trois semaines de prison avec sursis. Mais, un an plus tard, la cour d’appel s’était prononcée après avoir été saisie par le parquet, qui jugeait que les peines prononcées en première instance étaient trop clémentes. Leur incarcération avait été interprétée comme un nouveau coup porté à ceux qui militent pour des réformes politiques dans l’ancienne colonie britannique.

Les trois étudiants avaient notamment été condamnés pour leur rôle dans un rassemblement jugé illégal, le 26 septembre 2014. Les manifestants avaient alors escaladé des barrières métalliques et étaient entrés dans Civic Square, une place située dans un complexe gouvernemental.

Cette action avait déclenché des manifestations plus importantes ; et le mouvement de masse en faveur de la démocratie avait débuté deux jours plus tard, quand la police avait tiré du gaz lacrymogène dans la foule qui s’était protégée à l’aide de parapluies.

Pendant plus de deux mois, des centaines de milliers de Hongkongais avaient paralysé des quartiers entiers de la mégapole pour réclamer à la Chine l’instauration d’un véritable suffrage universel. Mais Pékin n’avait pas reculé d’un pouce.

D’après les termes de l’accord sino-britannique sur la rétrocession, Hongkong jouit de libertés inconnues ailleurs en Chine continentale – en vertu du principe « Un pays, deux systèmes » – ; et ce jusqu’en 2047, en théorie.