Peut-on manger mieux, pour préserver sa santé et celle de la planète, sans dépenser plus ? Oui, répond WWF France, dans une étude coréalisée avec ECO2 Initiative et publiée jeudi 9 novembre. L’ONG veut ainsi apporter sa contribution aux débats suscités par les Etats généraux de l’alimentation.

Pour élaborer sa démonstration, elle est partie du panier alimentaire moyen en France, pour une famille de quatre personnes, deux adultes et deux enfants. Soit une facture hebdomadaire de 190 euros. Elle a transformé leur assiette en assiette « flexitarienne », c’est-à-dire contenant deux tiers de protéines végétales contre un tiers de protéines animales. Mais aucun aliment n’est interdit.

Moins de viande, plus de légumes

Le menu est donc profondément remanié. La consommation de viande diminue fortement, de près de 31 %. Bœuf, veau et agneau en font tout particulièrement les frais, pour alléger la facture. De même pour les poissons sauvages (– 40 %). Les produits transformés industriels gras, sucrés et salés sont réduits de façon drastique (– 69 %). Et la ration des produits à base de farines raffinées (pain, pâtes…) baisse de 46 %.

A l’inverse, la part des légumes, céréales et légumineuses double. Les laits végétaux font leur apparition. Les œufs confortent leur place. Quant aux produits laitiers et fromages, ils maintiennent leur position pour représenter 15 % des aliments consommés.

Ce régime fait passer la fréquence de la viande et du poisson sauvage à quatre repas par semaine au lieu de six. Et l’occurrence des produits transformés à deux repas par semaine contre un par jour. A la clé, selon WWF France, une réduction de l’impact carbone du panier alimentaire de 38 %. Mais aussi une baisse du coût du panier de 21 %. De quoi s’offrir, conseille l’ONG, pour le même prix final, des produits de meilleure qualité et atteindre 50 % de produits certifiés (bio, label rouge, MSC…).