Citiz, une société de partage d’automobiles (« auto-partage ») sise à Strasbourg, vise une couverture de toutes les agglomérations françaises de plus de 300 000 habitants, selon un plan de développement en cinq ans annoncé, jeudi 9 novembre, par son président-directeur général, Jean-Baptiste Schmider.

Le plan de développement de Citiz est soutenu par une levée de fonds de 1,3 million d’euros, menée auprès de quatre investisseurs dans l’économie sociale et solidaire : la Caisse des dépôts, France Active, Inco et Esfin Gestion, une filiale du Crédit coopératif.

Pionnier français de l’« auto-partage », Citiz a été créé au début des années 2000 à Strasbourg, avec la société coopérative Auto’trement. Il compte à ce jour douze structures qui proposent des services de partage de véhicules dans 80 villes grandes et moyennes, dont Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg et Toulouse.

Sa flotte compte 1 100 véhicules (essence, diesel et hybride) pour 30 000 abonnés, et réalise 8 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Nous avons l’objectif de doubler au moins ces chiffres » dans les cinq ans, a dit M. Schmider, citant Nantes, Rennes, Montpellier et Reims parmi les implantations visées.

Après les grandes agglomérations, les villes moyennes

La société, un groupement de structures locales d’« auto-partage » essentiellement coopératives, compte désormais plusieurs concurrents, dont la SNCF (Oui Car) et le groupe Bolloré avec Autolib’. Citiz, qui revendique la première place sur le marché du partage de véhicules en province « n’exclut pas » de s’implanter dans la capitale, a expliqué son dirigeant.

Les agglomérations de 100 000 à 200 000 habitants font aussi partie des objectifs de Citiz, mais compte tenu de la taille plus réduite de leur marché, cela suppose pour Citiz de « trouver des partenariats avec les collectivités locales », pour s’intégrer par exemple dans leur offre de transports urbains, a estimé M. Schmider.

Selon le PDG, « une voiture Citiz se substitue à 10 voitures individuelles » en ville et chaque trajet représente en moyenne 50 à 70 km pour un temps d’utilisation de cinq à huit heures.