Manifestation des indépendantistes à Barcelone, le 8 novembre / Manu Fernandez / AP

Les indépendantistes ne lâchent rien. Une nouvelle manifestation est prévue samedi 11 novembre à Barcelone, à partir de 17 heures, pour soutenir les dirigeants séparatistes incarcérés et tenter de maintenir la mobilisation.

Les indépendantistes, qui exigent la liberté des élus emprisonnés, espèrent la même affluence qu’à l’occasion de la fête de Catalogne, le 11 septembre, qui avait rassemblé un million de personnes selon les organisateurs.

De son côté, le président catalan destitué, Carles Puigdemont, qui se trouve en Belgique avec quatre anciens ministres de son gouvernement, et dans l’attente de l’examen par la justice belge du mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne.

Dans une tribune publiée dans Libération samedi, M. Puigdemont accuse l’Etat espagnol de s’être « lancé dans une offensive judiciaire brutale avec l’objectif de conduire à un emprisonnement massif et à la criminalisation des idées politiques ayant obtenu, lors des élections régionales du 27 septembre 2015, le soutien le plus important jamais enregistré ».

Requête devant la CEDH

Vendredi, la présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, poursuivie pour « rébellion », a été libérée sous caution après s’être engagée à respecter « le cadre constitutionnel ». L’élue de 58 ans a été placée sous contrôle judiciaire qui prévoit notamment la confiscation de son passeport, l’interdiction de sortie du territoire et l’obligation de se présenter une fois par semaine devant un juge.

Mme Forcadell et M. Puigdemont ont déposé une requête vendredi contre Madrid auprès la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Par ailleurs, huit anciens ministres du gouvernement de M. Puigdemont et deux dirigeants d’associations indépendantistes sont toujours incarcérés près de Madrid.