Alors que l’organisation Etat islamique est de plus en plus assiégée en Irak et en Syrie, les forces irakiennes ont annoncé, samedi 11 novembre, avoir lancé une offensive pour reprendre Rawa aux djihadistes. La ville, qui se trouve près de la frontière syrienne, est la dernière encore sous le contrôle de l’EI en Irak.

Deux divisions d’infanterie et des milices tribales sunnites participent à l’assaut de cette petite ville située sur les rives de l’Euphrate et de ses alentours, précise un communiqué militaire. Pour la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, il s’agit « du dernier grand combat » contre l’organisation djihadiste, puisque différentes forces syriennes, appuyées par Moscou ou Washington, devraient faire la jonction avec les forces irakiennes pour étrangler l’EI, désormais retranché dans la vallée de l’Euphrate.

Les djihadistes ont multiplié les revers ces dernières semaines en Syrie et en Irak. Affaiblie, l’organisation a recomposé des cellules dormantes dans les zones libérées et se réoriente déjà sur des actions traditionnelles de type guérilla.

Contre-offensive

L’EI avait ainsi été chassé jeudi par l’armée syrienne et ses alliés de son dernier fief urbain en Syrie, à Boukamal. Mais l’organisation extrémiste a mené une contre-offensive spectaculaire et repris vendredi près de la moitié de Boukamal – une ville de moindre importance à la frontière avec l’Irak – tentant de prouver qu’il reste puissant malgré l’effondrement de son « califat ».

L’organisation, qui tient également encore une vingtaine de villages dans la vallée de l’Euphrate, est visée dans cette province par deux offensives distinctes. L’une menée par l’armée du président syrien Bachar Al-Assad, l’autre par des combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par les Etats-Unis.