Raquel Garrido lors d’une manifestation syndicale en Bretagne, en novembre 2013. / JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Elle « tourne la page ». L’ancienne porte-parole de La France insoumise (LFI) Raquel Garrido annonce, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) du 12 novembre, qu’elle met un terme à sa carrière politique.

Elle y explique avoir été « placée devant un dilemme » par le Conseil supérieur de l’audiovisuel en raison de son activité de chroniqueuse sur C8. « Le CSA a comptabilisé mes passages à l’antenne en temps de parole France insoumise », détaille ainsi l’avocate, qui officie dans l’émission « Les Terriens du dimanche », depuis la rentrée.

Interrogée pour savoir si elle avait ainsi décidé d’arrêter la politique, Mme Garrido a expliqué : « A la télé, il y a si peu d’Insoumis, tandis qu’à La France Insoumise, des Raquel, il y en a plein ! Je tourne donc la page sans états d’âme. » La quadragénaire précise en outre qu’elle ne sera pas présente lors de la convention LFI à la fin du mois de novembre et ne serait pas candidate aux Européennes en 2019.

Cibles de plusieurs polémiques

Très présente dans les médias pendant la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, Mme Garrido a fait l’objet ces derniers mois de plusieurs polémiques.

Outre sa décision de devenir chroniqueuse sur la chaîne appartenant au milliardaire Vincent Bolloré, abhorré par LFI, elle avait aussi été épinglée par Le Canard enchaîné, sur un possible défaut de paiement de ses cotisations à l’Urssaf et à la caisse de retraite des avocats, ce qu’elle a contesté. Elle avait également été mise en cause pour occuper un logement social avec son compagnon, le député insoumis Alexis Corbière, qui a depuis donné congé au bailleur.

En se défendant des accusations du Canard enchaîné dans une petite vidéo sur internet aux côtés du blogueur Jeremstar, chroniqueur comme elle dans l’émission de C8, Raquel Garrido s’était aussi attiré des moqueries sur les réseaux sociaux, dont elle est une cible privilégiée.

Au JDD, elle a assuré que les polémiques la concernant n’étaient pas à l’origine de sa décision, n’étant « pas du genre à céder à la pression et aux injonctions, surtout quand elles sont malveillantes ». Elle a aussi affirmé que « jamais » Jean-Luc Mélenchon ne lui avait demandé de faire un tel choix.

« Raquel est et reste mon amie. Elle n’a commis aucune faute. Seuls les journalistes ont cherché à tout pourrir par leurs fausses polémiques. Avec tout mon mépris », avait tweeté vendredi le chef de file de LFI, alors que de premières informations de presse évoquaient un possible retrait de la vie politique de Mme Garrido.