Environ 60 000 personnes ont participé samedi 11 novembre à Varsovie à une marche nationaliste à l’occasion de la Fête de l’indépendance du pays. Dans l’après-midi, des jeunes gens de noir vêtus, mais aussi des familles avec des poussettes et des personnes âgées, ont marché en rangs serrés sur trois kilomètres et sous une forêt de drapeaux blanc et rouge, au milieu d’explosions de pétards et de fumées colorées de torches fumigènes.

Le mot d’ordre officiel et rassembleur était « Nous voulons Dieu », une expression rappelant un chant catholique interprété parfois aujourd’hui comme un rejet de l’islam. Outre les classiques « Dieu, honneur et patrie » et « Gloire à nos héros », quelques slogans racistes et xénophobes ont été entendus : « La Pologne pure, la Pologne blanche », « Foutez le camp avec vos réfugiés » ou « A coups de marteau, à coups de faucille, battre la racaille rouge » – ce dernier compris à la fois comme anticommuniste et antirusse.

La partie officielle de la Fête de l’Indépendance, commémorant la renaissance de l’Etat polonais en 1918, a été marquée samedi matin par la présence du président du Conseil européen Donald Tusk, ancien premier ministre polonais, que le parti conservateur au pouvoir considère comme son ennemi politique juré.