L’armée birmane a remplacé le général qui était chargé des opérations militaires dans l’Etat d’Arakan, lesquelles ont entraîné un exode de plus de 600 000 Rohingya (musulmans apatrides) vers le Bangladesh voisin. Aucune raison n’a été donnée par le service de presse des armées au remplacement du général Maung Maung Soe.

« J’ignore la raison de son transfert », a dit le général Aye Lwinhe, porte-parole de l’armée. « Il n’a pas été muté à une autre fonction pour le moment, il a été envoyé dans la réserve. » Le remplacement a été ordonné en date du 10 novembre et le général Soe Tint Naing lui succède au poste de chef du commandement ouest, a ajouté le porte-parole.

Quelque 900 000 Rohingya sont entassés aujourd’hui dans des conditions insalubres dans des camps de tentes dans le sud du Bangladesh. L’exode de plus de 600 000 d’entre eux depuis la fin d’août a été qualifié par l’ONU d’« épuration ethnique ». La Birmanie a démenti une telle intention, assurant ne vouloir que neutraliser des éléments rohingya extrémistes.

Les Nations unies ont une nouvelle fois dénoncé, le 6 novembre, les violences commises par les forces armées birmanes au cours des dix dernières semaines contre les Rohingya et demandé leur arrêt.