L’ancienne ministre de la culture française Audrey Azoulay a été officiellement désignée le 10 novembre à la tête de l’Unesco. La nouvelle directrice générale a annoncé laisser la « porte ouverte » au dialogue avec les Etats membres qui ont l’intention de quitter l’organisation. Les Etats-Unis et Israël ont en effet annoncé leur départ le mois dernier, accusant l’organisation de discrimination anti-israélienne.

Au siège de l’institution, à Paris, Mme Azoulay a déclaré « très important » que l’Unesco « continue à travailler avec les sociétés civiles » de ces Etats. « L’Histoire nous a montré que quitter ce genre d’organisation, quitter la table de la conversation mondiale pouvait mener à des catastrophes », a-t-elle expliqué.

L’enjeu financier est lui aussi de taille : les Etats-Unis, plus gros contributeur de l’organisation, ont décidé en 2011 de suspendre leur cotisation de 80 millions de dollars par an), soit près d’un quart du budget. Un retrait qui faisait suite à l’admission de la Palestine comme Etat membre de plein droit. Depuis, l’Unesco a dû réduire certains programmes, geler les embauches et faire appel aux contributions volontaires.