L’avis du « Monde » – pourquoi pas

Diane, jeune femme qui a tendance à enchaîner les relations sans lendemain, accepte sans hésitation de porter l’enfant de Thomas et Jacques, un couple d’amis. Mais sa rencontre avec Fabrizio, un homme venu faire des travaux dans la maison de sa grand-mère, va venir tout compliquer.

Diane a les épaules démarre sur une belle idée, a priori très fertile, mêlant tout à la fois question sociétale (la gestation pour autrui – GPA – et ses conséquences insoupçonnées) et approche comique. Sous ses atours de néo-vaudeville, le film s’égrène au rythme de la grossesse de son héroïne qui finit par être progressivement cernée par le doute.

Situations arbitraires

Mais Fabien Gorgeart peine à orchestrer la soudaine prise de conscience de son personnage. Que ce soit le désir d’enfant du couple (trop antipathique pour provoquer l’adhésion), la décision de Diane de procréer ou son histoire d’amour naissante avec Fabrizio, aucune de ces situations n’est suffisamment travaillée pour être pleinement crédible. La faute à une écriture excessivement déliée qui peine à donner de la consistance aux personnages autant qu’à ce qui leur arrive.

La légèreté avec laquelle Fabien Gorgeart tente de traiter d’un sujet sérieux finit inévitablement par se retourner contre le film qui donne le sentiment d’enchaîner les situations arbitraires.

Diane a les épaules - Bande annonce
Durée : 01:35

Film français de Fabien Gorgeart. Avec Clotilde Hesme, Fabrizio Rongione, Thomas Suire, Grégory Montel (1 h 27). Sur le Web : www.hautetcourt.com/film/fiche/306/diane-a-les-epaules