EDF a annoncé, vendredi 17 novembre, un nouveau report du redémarrage de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), arrêtée depuis le début d’octobre à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en raison de travaux de renforcement d’une digue protégeant le site d’éventuelles inondations.

Selon des données transmises par l’électricien public à RTE, gestionnaire des lignes à haute tension françaises, les redémarrages des réacteurs n2, 3 et 4 de la centrale ont été reportés du 27 novembre aux 4, 10 et 7 décembre respectivement. EDF n’a pas précisé dans l’immédiat les raisons de cet ajournement.

Objectifs de production revus à la baisse

Le groupe, qui prévoyait à l’origine de redémarrer la centrale du Tricastin dans les premiers jours de novembre, avait déjà annoncé un report de l’opération pour la fin du mois, puis au 31 décembre pour le réacteur no 1. Cette prolongation d’arrêt l’avait conduit à revoir à la baisse ses objectifs de production et de résultats, à la mi-novembre.

EDF a souligné mardi que l’atteinte de ces nouveaux objectifs nécessitait qu’il n’y ait pas de retards supplémentaires de redémarrages de ses réacteurs nucléaires français, dont 18 sur 58 sont aujourd’hui à l’arrêt. L’ASN lui avait imposé à la fin de septembre d’arrêter la centrale du Tricastin en raison de risques d’inondation du site en cas de séisme d’une ampleur exceptionnelle.

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Cette décision faisait suite à la déclaration par le groupe, en août, d’un « événement significatif pour la sûreté » dû à un risque de rupture d’une partie de la digue du canal de Donzère-Mondragon qui protège le site, dans le cas des séismes les plus importants étudiés dans les démonstrations de sûreté nucléaire.