Bruno Retailleau, chef de file Les Républicains au Sénat, lors du Congrès à Versailles, le 3 juillet. / POOL / REUTERS

Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, s’est revendiqué dimanche 19 novembre d’« une droite qui n’est pas unijambiste et qui répond aux deux symptômes du mal français : la peur du déclassement économique et la dépossession culturelle et identitaire ».

Interrogé par le Journal du dimanche le jour où il doit prendre la tête du microparti fondé par François Fillon, Force républicaine, M. Retailleau se dit convaincu que « ceux qui réduisent la politique à l’économie se trompent. Les peuples aujourd’hui ont besoin d’autre chose qu’une réponse uniquement matérielle ».

« Répondre à l’angoisse française »

« Face au retour du tragique dans notre histoire, il y a un défi civilisationnel. On luttera contre la barbarie islamiste en rehaussant notre arsenal judiciaire, policier et militaire, bien sûr, mais aussi en reconstruisant nos défenses immunitaires. Il faut passer d’une culture de répudiation de ce que nous sommes à une culture de réaffirmation de notre idéal républicain », selon lui.

S’abstenant d’indiquer pour qui il votera à la présidence de LR le 10 décembre, M. Retailleau estime par ailleurs que le favori du scrutin Laurent Wauquiez « a fait l’objet d’une tentative de diabolisation ».

« Il sait que pour répondre à l’angoisse française, il faut apporter des réponses à la fois économiques mais aussi régaliennes et identitaires », assure le sénateur de Vendée. « Sa responsabilité, ce sera le rassemblement. Je n’ai pas de doute qu’il en ait la volonté », conclut-il.