« La réélection de M. Kenyatta est confirmée », a déclaré le président de la Cour suprême, David Maraga. / BAZ RATNER / REUTERS

Le Cour suprême du Kenya a rejeté les deux recours demandant l’invalidation de l’élection présidentielle du 26 octobre, organisée après l’annulation du scrutin d’août, et validé la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta.

« La Cour a décidé à l’unanimité que les recours ne sont pas fondés. En conséquence, l’élection présidentielle du 26 octobre est validée » et « la réélection de M. Kenyatta est confirmée », a déclaré, lundi 20 novembre, le président de la Cour suprême, David Maraga, en rendant la décision.

La Cour suprême ayant validé l’élection de M. Kenyatta, celui-ci sera investi le 28 novembre. La réélection de M. Kenyatta, 56 ans, avec 98 % des voix, est ternie par une faible participation (39 %). Elle devrait le contraindre à ouvrir un dialogue avec la coalition d’opposition Nasa de M. Odinga, 72 ans et trois fois candidat malheureux à la présidence.

Dans l’attente de ce jugement, la tension est montée d’un cran dans le pays : trois personnes ont été tuées par balle, vendredi, dans les manifestations, réprimées par la police, de partisans de l’opposition venus accueillir M. Odinga de retour d’une visite de dix jours aux Etats-Unis.

Dimanche, des échauffourées ont éclaté entre police et habitants d’un bidonville de Nairobi, Mathare, après la découverte de quatre cadavres gisant sur la chaussée dans leur sang.

La crise politique que traverse le pays est la pire depuis dix ans dans ce pays d’Afrique de l’Est. Elle a déjà durement affecté l’économie la plus dynamique de la région et épuisé les Kényans, qui aspirent pour beaucoup d’entre eux à reprendre une vie normale.