Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, le 20 novembre 2017 à Berlin. | AXEL SCHMIDT / REUTERS

Au lendemain de l’échec des négociations visant à former un gouvernement, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a annoncé lundi 20 novembre qu’il allait consulter les dirigeants des partis politiques dans les prochains jours. Et il a également écarté la tenue de nouvelles élections.

« Tous les partis politiques élus au Parlement allemand ont une obligation envers l’intérêt commun de servir notre pays, a-t-il lancé au cours d’une courte allocution à la mi-journée. J’attends de tous une disponibilité à la discussion pour rendre possible un accord de gouvernement dans un proche avenir. »

Depuis la fondation de la République fédérale d’Allemagne, en 1949, c’est la première fois que le pays n’a pas de majorité pour être gouverné. La chancelière, Angela Merkel, a acté l’échec des négociations tard dimanche soir, après plus d’un mois de discussions entre les conservateurs de la CDU-CSU, les libéraux du FDP et les écologistes. Un attelage qui n’avait jamais été expérimenté au niveau national en Allemagne.

Percée de l’extrême droite

« Il est mieux de ne pas gouverner plutôt que de mal gouverner », a expliqué le président du FDP, Christian Linder, en estimant qu’il n’avait pas été possible de trouver une « base commune ».

Au pouvoir depuis douze ans, le camp conservateur de la chancelière a, certes, remporté à la fin de septembre les élections législatives. Mais ce résultat a été acquis avec le pire score qu’il ait connu depuis 1949, du fait de la percée du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui surfe sur le mécontentement d’une partie de l’opinion à la suite de l’arrivée de plus d’un million de demandeurs d’asile.

Conséquence : Mme Merkel a eu toutes les peines du monde à trouver une majorité au Bundestag, où les sociaux-démocrates, qui se préparent à une cure d’opposition, ont décidé de ne plus gouverner avec elle, après avoir été laminés aux élections.