Oui, les footballeurs de l’OM ont arraché le nul contre Bordeaux, à la dernière seconde.

Morgan Sanson après l’égalisation marseillaise à Bordeaux, à la 94e minute. / NICOLAS TUCAT / AFP

Oui, l’équipe de France de rugby a encore perdu contre l’Afrique du Sud.

Guy Novès et son encadrement sont sous surveillance, après une cinquième défaite consécutive. / Francois Mori / AP

Oui, le tennisman Grigor Dimitrov a remporté le Masters de Londres.

Pluie de confettis pour Grigor Dimitrov, vainqueur de David Goffin en finale à Londres. / Tim Ireland / AP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passé à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Tes footballeuses tu célébreras

Quatre semaines, après le « classique » masculin, c’était au tour des femmes du PSG et de l’OM de s’affronter, samedi. Pourtant pas favorites avant le début de match, les Marseillaises menaient 2-0 à la mi-temps, avant de s’effondrer en seconde période. Un triplé de Katoto et deux buts de Perisset et Diani plus tard, les Parisiennes quittaient les Bouches-du-Rhône avec les trois points de la victoire (5-2).

Cruel pour l’OM, mais délicieux pour les supporteurs parisiens, qui n’ont pas manqué de féliciter leurs joueuses. A leur arrivée à Paris, gare de Lyon, « plusieurs dizaines membres du Collectif ultras Paris attendaient ainsi les joueuses, avant d’entonner des chants à leur sortie du train », rapporte L’Equipe.

Les joueuses du PSG vivement accueillies à leur retour
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La scène a été immortalisée par plusieurs supporteurs et quelques joueuses, visiblement très heureuses de cet accueil. Deuxièmes, les Parisiennes n’ont que deux points de retard sur Lyon, la référence absolue en D1 féminine (11 titres d’affilée). Les Marseillaises, elles, pointent à la dernière place du classement, avec seulement trois points en neuf matchs.

  • De boycotter les JO tu menaceras
« Si notre équipe est écartée des Jeux olympiques d’hiver, les chaînes de VGTRK ne vont pas les retransmettre. »

Au moins, c’est clair. Le service de presse de VGTRK, une holding regroupant plusieurs médias publics russes, a menacé de ne pas diffuser les JO aux téléspectateurs russes. L’AFP ajoute que « selon le quotidien financier russe Vedomosti, la première chaîne Pervy Kanal, également contrôlée par l’Etat mais indépendante de VGTRK, pourrait aussi boycotter les Jeux olympiques ».

A l’inverse, l’autre chaîne qui doit diffuser les JO, Match TV, que Gazprom possède indirectement, ne menace pas de changer ses programmes… pour l’instant :

« Personne n’a banni la Russie des Jeux. Nous ne voyons pas l’intérêt d’aborder le sujet maintenant. »

La Russie ne sait pas encore si elle pourra envoyer des représentants sous bannière russe, aux Jeux olympiques de Pyeongchang, qui doivent débuter le 9 février. Le Comité international olympique doit se prononcer entre le 5 et le 7 décembre sur cette épineuse question après le vaste scandale de dopage qui a touché la Russie.

Le Kremlin a déjà réagi à cette annonce. Sans surprise, son porte-parole a dit comprendre cette réaction de la holding russe.

« La diffusion des Jeux olympiques est liée à l’achat de droits qui coûtent très cher. Il est évident que ces sommes sont dépensées avec l’espoir d’attirer un grand intérêt de la part des téléspectateurs en Russie. Si notre équipe ne participe pas aux Jeux, l’intérêt des spectateurs en Russie pour ces émissions va baisser. Mais il est encore trop tôt pour en parler. Les préparatifs en vue des Jeux olympiques continuent et nos autorités sportives continuent de maintenir le dialogue avec les organisations sportives internationales avec beaucoup de patience. »
  • Pour te consoler, le rugby féminin tu regarderas

Pendant que les rugbymen français enchaînent les défaites et vont devoir compter sur une victoire face au Japon, samedi 25 novembre, pour sauver leur tournée d’automne, les rugbywomen françaises enchaînent les victoires. Après avoir étrillé la sélection espagnole la semaine dernière (97-0), les Bleues sont allées s’imposer à Biella, en Italie, dimanche (41-21).

Après deux titres en quatre ans lors du Six Nations (dont un Grand Chelem, en 2014), les Françaises ont fini le dernier tournoi à la troisième place. Les hommes, eux, sont toujours à la poursuite d’un titre depuis leur Grand Chelem de 2010.

Les deux équipes commenceront leur tournoi le 3 février prochain, face à l’Irlande. Pendant que les hommes joueront au Stade de France, les filles évolueront au stade Ernest-Wallon de Toulouse.

L’homme du week-end

Vous ne connaissez probablement pas Lucas Hervouet, mais le « community manager » du FC Nantes a envoyé la plus belle réponse du week-end sur Twitter. Alors que son équipe venait de prendre le tarif habituel face au PSG (4-1), malgré une formation très défensive, alignée au coup d’envoi, le « CM » nantais s’est distingué sur le réseau social.

Quelques minutes après la fin du match, Raymond Domenech, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France s’est moqué de la stratégie de l’entraîneur nantais, l’Italien Claudio Ranieri, et de son président Waldemar Kita, qui avait comparé la veille son ancien entraîneur Michel Der Zakarian à une 2 CV, et Ranieri à une Mercedes.

C’est là que Lucas Hervouet fait son entrée, comme il l’a raconté à 20 Minutes.

« En voyant le mot bus, j’ai directement fait le rapprochement avec les événements de Knysna [les joueurs de l’équipe de France au Mondial en Afrique du Sud n’avaient pas voulu descendre du bus pour s’entraîner]. Le fait qu’on ait perdu 4-1 n’a pas influencé ma décision de répondre. On peut rigoler malgré la défaite… »

Avec ses plus de 20 000 retweets, Le FC Nantes a peut-être perdu le match sur le terrain, mais sur les réseaux, le club nantais était numéro un ce week-end.

Le chiffre qui en dit long : 5

C’est, en secondes, le temps qu’a duré le combat opposant le Sud-Africain Zolani Tete à son compatriote Siboniso Gonya, samedi, à Belfast, lors du championnat du monde WBO des poids coq. Même pas le temps pour les deux hommes d’échanger quelques coups, que Tete avait déjà envoyé à terre son adversaire. Son crochet du droit, le premier du combat, a aussi été le dernier.

« Gonya, 25 ans, (11 victoires, 2 défaites) qui n’a pas eu le temps de donner un seul coup, est resté de longues minutes allongé sur le dos, entouré par du personnel médical, avant de reprendre ses esprits », rapporte l’AFP. Attention, ça va vite.

Boxe - WBO : Un combat remporté en moins de cinq secondes !
Durée : 02:42

Les wikis du week-end

  • Niveau facile :

Joueur français, j’ai permis à mon club d’arracher un match nul à la dernière seconde de la rencontre.

  • Niveau difficile :

Joueur sud-coréen, j’ai inscrit le seul but de mon équipe lors de sa défaite à Dijon, ce week-end.

Par Grégor Brandy