Un homme brandit des drapeaux à l’extérieur de la base navale argentine Mar del Plata en soutien aux 44 marins disparus à bord du sous-marin San Juan, le 22 novembre. | EITAN ABRAMOVICH / AFP

Les éléments concernant la disparition du sous-marin argentin San Juan, qui n’a pas donné de signe de vie depuis le 15 novembre, arrivent au compte-gouttes. Alors que la marine argentine avait révélé avoir enregistré « une anomalie hydro-acoustique » le mercredi 15 novembre à 11 heures – soit le jour de la disparition du sous-marin –, elle a déclaré jeudi 23 novembre que ces sons avaient les caractéristiques d’une « explosion ».

Un rapport reçu jeudi par la Marine argentine fait état d’« un événement anormal, court, violent, pas d’origine nucléaire, correspondant à une explosion », a déclaré le porte-parole de la Marine, Enrique Balbi, au cours d’un point presse.

M. Balbi avait précisé mercredi soir que le « bruit » avait été enregistré à 400 kilomètres des côtes de Patagonie, à 60 kilomètres au nord de la dernière position communiquée par le sous-marin. La marine argentine avait « sollicité aux États-Unis et à différentes agences des relevés acoustiques ».

Aide de la Russie

Le San Juan et ses 44 membres d’équipages étaient en mission dans l’Atlantique sud, le submersible regagnait la base navale de Mar del Plata, son port d’attache.

Trois navires se dirigeaient mercredi vers la position indiquée pour tenter de localiser le sous-marin et devaient arriver sur zone mercredi en fin de soirée, vers 23 heures, heure locale (jeudi à 3 heures à Paris).

« La Russie a par ailleurs offert [son] aide pour les opérations de recherche et de sauvetage », a déclaré le Kremlin dans un communiqué faisant suite à une conversation téléphonique mercredi soir entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue argentin Mauricio Macri, au cours de laquelle M. Poutine lui a témoigné « son soutien ».