La société de production de cinéma Europacorp, en difficulté, a annoncé vendredi 24 novembre qu’elle menait une « réflexion approfondie » en vue d’une éventuelle recapitalisation « et/ou » d’une restructuration de sa dette. La société justifie cette réflexion compte tenu du « coût de l’endettement financier et des échéances de ses lignes de crédit ».

Europacorp souligne toutefois que « ces réflexions présentent encore à ce stade un caractère préliminaire et aucune opération concrète n’est en mesure d’être annoncée ».

Après la performance décevante du film Valérian, ainsi que des pertes records de 120 millions d’euros en 2016-2017, Luc Besson, président du conseil d’administration, avait annoncé le 10 novembre qu’il reprenait le contrôle de la société en remplacement du directeur général Marc Shmuger, sur le départ.

La « mini-major » créée par M. Besson en 1999 a déjà prévenu qu’elle allait terminer l’année dans le rouge. Le titre du groupe a perdu plus de 60 % de sa capitalisation depuis le début de l’année.

« Différentes options »

« En réponse aux rumeurs de marché », Europacorp a souhaité vendredi « rappeler ses objectifs prioritaires » et, « au premier chef, se recentrer sur son cœur de métier », soit la production de films de long métrage en langue anglaise et française, la production de séries télévisées en anglais, la distribution de films et les ventes internationales.

La société dit envisager « différentes options », comme la cession d’actifs non stratégiques « dans la lignée des cessions déjà réalisées », et qui seraient « circonscrites à tout ou partie de l’activité de postproduction et/ou du catalogue de films Roissy Films ».

Europacorp souligne également qu’en se recentrant sur son cœur de métier, elle « anticipe une réduction des frais généraux à un niveau plus en adéquation avec son volume d’activité ». La société de production estime que « les perspectives offertes par la réorientation stratégique, les moyens dégagés par la cession d’actifs et la réduction de ses frais généraux représentent une opportunité attractive pour d’éventuels partenaires financiers et/ou industriels ».

Le groupe a fait entrer le groupe chinois Fundamental Films à son capital en septembre 2016, devenant son deuxième actionnaire en injectant 60 millions d’euros. Aujourd’hui, Europacorp veut réduire ses ambitions en se contentant de produire chaque année quatre ou cinq films d’action ou thrillers, comme Lucy ou les séries Taxi ou Taken, qui ont fait son succès par le passé.