Samedi 25 novembre aura lieu la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et Emmanuel Macron est attendu sur le sujet. Le président français, qui doit s’exprimer samedi à 11 heures, devrait annoncer les mesures prises par le gouvernement pour sensibiliser l’opinion et lutter contre les violences faites aux femmes.

Une occasion que cinq femmes ont saisie pour lancer leur propre campagne de communication auprès du président. Vendredi 24 novembre, sous le mot-clé #SoyezAuRdv, Fatima Benomar, Clémentine Vagne, Caroline De Haas, Madeline da Silva et Laure Salmona, interpellent Emmanuel Macron. Pour elles, « Emmanuel Macron a le pouvoir de faire en sorte que les violences sexuelles cessent ».

Ce plan viendrait à la suite, non pas de la libération de la parole des femmes, mais de « la libération des oreilles qui écoutent enfin les femmes qui parlaient déjà », dit Caroline De Haas, à l’origine du regroupement des cinq femmes.

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« Plan d’urgence »

Elles demandent au président de prendre des mesures de lutte contre le harcèlement de rue, ou la définition d’un seuil d’âge sur le consentement sexuel. Plus généralement ces femmes demandent la mise en place d’un « plan d’urgence », à l’image du dispositif Orsec permettant la gestion de situations de crise à grande échelle. Cette campagne sur les réseaux s’accompagne d’une vidéo mise en ligne par la plate-forme Change.org.

Chacune de ces cinq femmes a lancé une pétition en ligne. Ensembles elles ont regroupé plus de 700 000 signatures. Ainsi la pétition lancée par Madeline da Silva, intitulée : « VIOL d’enfant : Changeons la loi, car un enfant n’est jamais consentant », avait récolté vendredi matin près de 350 000 signatures.

Rassemblements samedi

Dans les colonnes du Parisien, Caroline De Haas assure : « Emmanuel Macron a le pouvoir de faire en sorte que les violences sexuelles cessent. La puissance publique a déjà réussi à faire changer les mentalités et les comportements par le passé : le nombre de morts sur la route a été divisé par quatre, tout le monde trie ses déchets désormais… », prenant ainsi en exemple les changements de mentalité qui se sont opérés ces dernières années.

A 11 heures et à 18 h 30, des rassemblements auront lieu vendredi à Paris, place de la République. Une femme y adressera un message à Emmanuel Macron toutes les 55 secondes, parce qu’en France une agression sexuelle a lieu toutes les 55 secondes.