Neymar et le PSG se sont imposés (2-1) à Monaco, dimanche 26 novembre, en clôture de la 14ème journée de Ligue 1. / VALERY HACHE / AFP

A ce rythme-là, le Paris-Saint-Germain version Qatar Sports Investments (QSI) pourrait être sacré champion de France dès janvier ou février 2018. Tel un rouleau compresseur, le club de la capitale file vers le titre et fait le vide autour de lui. Aucune équipe de Ligue 1 ne semble en mesure d’entraver sa marche triomphale vers un énième couronnement. Après avoir eu l’outrecuidance de le priver du trône, la saison passée, l’AS Monaco est la dernière victime en date d’un PSG intraitable.

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En battant (2-1) chez elle la formation de la principauté, dimanche 26 novembre, en clôture de la 14e journée du championnat, les Parisiens disposent désormais de neuf points d’avance sur leur dauphin lyonnais, vainqueur (5-0) à Nice. Les observateurs auront vu dans ce choc programmé au Stade Louis II une sorte de passage de témoin. Après avoir cédé ses stars (dont le prodige Kylian Mbappé, prêté au PSG contre 180 millions d’euros) et encaissé plus de 350 millions d’euros en transferts lors du mercato estival, Monaco, troisième de Ligue 1, n’est plus armé pour faire déjouer Neymar et consorts. Et le gouffre est béant entre les deux anciens rivaux.

Le PSG en lice pour dépasser son record de la saison 2015-2016

Avec 38 points en 14 journées, l’équipe entraînée par Unai Emery devrait, au moins, égaler son record réalisé lors de l’édition 2015-2016. Cette saison-là, le PSG alors coaché par Laurent Blanc avait réalisé un parcours hors norme : il avait décroché le sixième titre de champion de France de son histoire –le quatrième consécutif – dès la mi-mars, à huit journées du terme de l’épreuve. Il disposait alors de 25 unités d’avance sur son dauphin… monégasque.

Le club parisien avait fait mieux que l’Olympique lyonnais, vainqueur de la Ligue 1 en 2006-2007 dès la 33e journée. A l’époque, les Gones comptaient 17 points d’avance sur leur dauphin marseillais en fin de saison. Avec 96 unités, le PSG avait surtout pulvérisé son propre record (89 points) de la saison 2013-2014.

« Le championnat n’est pas encore gagné, a déclaré, sans rire, le milieu parisien Javier Pastore dans les couloirs du Stade Louis II. Mais on a fait une belle différence, on a gagné contre la meilleure équipe de France après nous. C’est bien d’avoir 9 points de différence, il faut essayer d’allonger cette avance le plus possible, l’an dernier on n’a pas réussi à gagner le championnat. Tout le monde s’habitue à nous voir gagner 4-0, 5-0, aujourd’hui ils ne sont pas tous entrés mais on a gagné le match, c’est l’essentiel. » « On n’a encore rien gagné, a renchéri Thiago Silva, le capitaine parisien. Il faut garder les pieds sur terre, la saison est encore très longue. »

« Pas de rival ? »

Renversé par Monaco, au printemps, pour sa première saison sur le banc parisien, Unai Emery avait entouré en rouge, sur son agenda, la date du déplacement dans la principauté. Animé par un sentiment de revanche, l’entraîneur espagnol a d’autant plus savouré ce succès sur le Rocher. En conférence de presse, il a balayé les remarques des journalistes sur l’hégémonie de son équipe. « Pas de Rival ? Non, Marseille (4e) est bien. Lyon est très bien actuellement. Et Monaco reste Monaco. Notre force est aujourd’hui notre talent individuel et notre talent collectif », a estimé le Basque.

La question n’est plus de savoir si le PSG va remporter le titre mais plutôt quand son sacre aura lieu. Serait-ce plus avantageux pour Unai Emery d’être couronné le plus tôt possible afin d’atteindre l’objectif minimal fixé par la direction du club en Ligue des champions, à savoir les demi-finales ? Rien ne le prouve.

Au printemps 2016, son prédécesseur Laurent Blanc avait été éliminé (2-2 ; 1-0) par Manchester City, en quarts de finale du tournoi continental, un mois après avoir remporté le titre en Ligue 1. A l’époque, le Cévenol n’avait guère Neymar et Kylian Mbappé dans ses rangs. Et, s’il régnait déjà sur l’Hexagone, le PSG ne faisait alors pas trembler d’effroi ses rivaux européens, comme en attestent ses récents triomphes contre le Bayern Munich (3-0) et le Celtic Glasgow (7-1).

Ironie du calendrier, le club parisien accueillera le promu troyen, doté d’un budget (26 contre 540 millions d’euros) plus de vingt fois inférieur au sien, mercredi 29 novembre, lors de la prochaine journée de Ligue 1. La dernière fois que le PSG a validé son titre en championnat, c’était face à l’équipe de l’Aube, pulvérisée alors (9-0).