Abdelhakim Dekhar avait été qualifié d’« ennemi public numéro un » pendant cinq jours de traque, en novembre 2013 à Paris. / HANDOUT / AFP

Quatre jours après sa condamnation à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Paris pour deux tentatives d’assassinat, Abdelhakim Dekhar, le « tireur de Libération » a décidé de faire appel de ce verdict, a annoncé son avocat, Hugo Lévy.

« La peine paraît excessivement lourde. Il n’y a pas eu mort d’homme », a déclaré, mardi 28 novembre Me Lévy. La condamnation, assortie d’une période de sûreté des deux tiers, est tombée « dans un contexte particulier » : « La répression des actes terroristes apparaît peut-être légitime, mais M. Dekhar ne s’inscrivait pas dans cette démarche et s’oppose même à l’idéologie djihadiste », a-t-il ajouté.

Le verdict a été annoncé dans la nuit de vendredi à samedi après neuf heures de délibéré. « Je déduis de la longueur du délibéré qu’il y a eu au sein du jury un vrai questionnement sur la peine adéquate », a dit l’avocat, pour qui « la peine aurait dû tenir compte de la possibilité pour M. Dekhar de s’amender et se tourner vers une éventuelle réinsertion ».

Abdelhakim Dekhar avait été qualifié d’« ennemi public numéro un » pendant cinq jours de traque, en novembre 2013 à Paris. Son périple armé avait démarré à BFMTV, puis Abdelhakim Dekhar avait grièvement blessé un assistant photographe à Libération, avant de tirer dans des locaux de la Société générale.

La cour a estimé qu’il y avait bien eu une tentative d’assassinat contre Philippe Antoine, alors rédacteur en chef à BFMTV, et contre César Sébastien, l’assistant photographe à Libération grièvement blessé par balle au thorax.