Au moins trois mille migrants et réfugiés ont trouvé la mort depuis le début de l’année en traversant la Méditerranée pour rejoindre les côtes européennes, a annoncé mardi 28 novembre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). « Cette barre a été franchie probablement au cours du week-end dernier », durant lequel des migrants ont trouvé la mort au large des côtes libyennes, a déclaré un porte-parole de l’OIM, Joel Millman, lors d’une conférence de presse à Genève, en Suisse. « Le nombre actuel est de 3 033 morts en traversant la Méditerranée, en empruntant l’une des trois routes » connues, a-t-il ajouté.

L’année dernière avait été particulièrement meurtrière, avec environ 5 000 migrants et réfugiés disparus en Méditerranée, un chiffre record. « Nous le disons depuis des années et nous continuerons à le dire : il ne suffit plus de simplement établir ces statistiques tragiques. Nous devons également agir », a lancé le directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, cité dans un communiqué.

« Ces dernières nouvelles, qui font suite à ce que nous avons appris sur les marchés d’esclaves en Libye, sur les privations dont souffrent ceux qui sont entre les mains des passeurs (…) et sur les conditions difficiles dans les centres de détention libyens, exigent notre attention. Nous devons mettre fin à ces pratiques et gérer la migration de manière régulière et sûre pour tous. »

Selon les derniers chiffres de l’OIM publiés mardi, près de 164 000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer depuis le 1er janvier (contre quelque 348 600 durant la même période en 2016), dont 75 % en Italie.