Bordeaux's French forward Alexandre Mendy (C) runs with the ball during the French L1 football match between Bordeaux and Saint-Etienne on November 28, 2017 at the Matmut Atlantique stadium in Bordeaux, southwestern France. / AFP / NICOLAS TUCAT / NICOLAS TUCAT / AFP

Bordeaux, déterminé et convaincant, a mis fin à deux mois d’insuccès en s’offrant une équipe de Saint-Étienne dépassée (3-0), mardi soir 28 novembre, à l’occasion de la 15e journée de L1.

Les Girondins ont fini par sourire. Eux qui restaient sur cinq défaites et deux nuls sont rassurés, à commencer par leur entraîneur Jocelyn Gourvennec, sous-pression faute de résultats, qui attendait ce match du rebond avec impatience.

Le technicien bordelais y croyait fermement malgré les absences de De Préville et Kamano, tous deux suspendus. Pour compenser, il a pu compter sur Mendy, pas le plus beau à voir jouer mais à la puissance et à l’engagement redoutables, qui lui ont permis d’inscrire son premier doublé en professionnel. Pour la première fois de la saison, ses hommes ont même inscrit deux buts en première période, se rendant du coup la gestion du match plus tranquille surtout avec un troisième but arrivant à l’heure de jeu pour tuer tout suspense.

Si la crise s’est éloignée un peu de la Gironde, elle a confirmé sa prise de quartier dans le Forez, orphelin de victoire depuis la mi-octobre face à la lanterne rouge Metz. L’organisation bicéphale mise à sa tête tarde à trouver le remède.

3-5-2 de Saint-Etienne

Ce mardi, Julien Sablé et Jean-Louis Gasset, privés de Cabella et Hamouna, blessés, ainsi que de Monnet-Paquet, malade au dernier moment, ont tenté un coup en alignant un 3-5-2 avec Dabo de retour comme piston droit. Mais le système n’a guère gêné leurs hôtes déterminés à briser leur spirale.

Comme face à Marseille, les Bordelais ont frappé d’entrée avec un petit chef d’oeuvre de Mendy. A la chute d’un ballon aérien, ce dernier éliminait Pogba d’un grand pont aérien avant de trouver la lucarne de Ruffier d’une demi-volée puissante du droit (1-0).

Les Girondins ont eu la bonne idée de ne pas s’arrêter en si bon chemin après avoir vu un coup-franc très excentré de Hernani frapper le poteau de Costil (9), faisant ressurgir quelques spectres. On a beaucoup vu Cafu sur son côté gauche, Sabaly positionné derrière lui comme en sélection sénégalaise, mais aussi Vada, préféré à Sankharé en méforme, dans un rôle de meneur qui lui sied à merveille en 4-2-3-1 derrière une pointe physique.

Le selfie imaginaire de Malcom

Mais c’est Malcom, comme souvent en début de saison, moins ces derniers temps, qui s’est chargé de mettre la deuxième lame d’une frappe flottante des 20 mètres finissant dans le petit filet de Ruffier (2-0, 31).

Pour fêter cette réalisation, le petit Brésilien a fait un selfie imaginaire avec le virage sud en fond, clin d’oeil à celui réalisé en compagnie de Neymar un soir de rouste au Parc des Princes (6-2), qui était mal passé auprès de certains suiveurs aquitains.

Avant le deuxième but personnel de Mendy, qui coupait de la tête un centre du gauche de Sabaly (57), « Sainté » avait de nouveau touché du bois, cette fois la transversale par Diony sur une reprise en pivot.

Après, c’est Costil qui s’est mis en scène avec deux envolées photogéniques sur des tentatives brossées de Bamba (66), puissante de Janko (71), symboles de l’impuissance stéphanoise.