Waisea Nayacalevu, 27 ans, et Josaia Raisuqe, 23 ans, au centre, étaient jugés pour violences en état d’ivresse. Josaia Raisuge était également poursuivi pour agression sexuelle. / THOMAS SAMSON / AFP

Le parquet a requis un an de prison avec sursis contre le rugbyman fidjien Josaia Raisuqe, jugé à Paris pour agression sexuelle et violences, et six mois de sursis contre son compatriote Waisea Nayacalevu, ailier vedette du Stade français.

Contrairement à Josaia Raisuqe, contre lequel le procureur a requis douze mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant dix-huit mois, Waisea était poursuivi uniquement pour violences en état d’ivresse. Le tribunal rendra sa décision le 30 janvier.

Les deux rugbymans avaient été interpellés en état d’ébriété le 23 juillet vers 3 heures du matin après une altercation devant une discothèque du 18e arrondissement. Ils jouaient alors tous les deux au Stade français, mais Josaia Raisuqe a été licencié du club après cette affaire.

Il est accusé d’agression sexuelle par Jessica, une femme de 35 ans, qui affirme qu’il lui a « saisi les seins violemment et fortement ». Les faits auraient duré entre cinq et vingt secondes, selon la plaignante. Elle a décrit au tribunal son sentiment d’« impuissance » : « Je me sentais à sa merci. » Josaia Raisuqe nie ces faits. « Je n’ai jamais fait cela de ma vie. (…) Dans ma culture, la femme est très respectée », a dit le joueur de 23 ans, arrivé en France en 2015.

Il y a eu ensuite les coups de poing donnés par les deux rugbymans à deux amis de la victime. Ceux-ci se sont vu prescrire deux et trois jours d’incapacité totale de travail (ITT).

« Les prévenus minimisent les faits de violence même s’il y a un début de reconnaissance. Sur l’agression sexuelle par contre, Josaia Raisuqe exclut tout à fait avoir mis les mains sur la poitrine » de Jessica, a indiqué le procureur. C’est pourtant principalement sur ces faits que s’est concentré le procès.

« Ce n’est pas une petite agression sexuelle. C’est une agression sexuelle », a déclaré le procureur. « Ce type de délinquance occasionne de lourds préjudices comme on le voit en ce moment à travers la libération de la parole » des victimes. Josaia Raisuqe, qui fêtait son anniversaire ce soir-là, a reconnu avoir bu environ « douze pintes de bière et beaucoup de vodka ».