Un juge d’instruction espagnol a décidé lundi 4 décembre de maintenir en prison le vice-président catalan destitué Oriol Junqueras et trois autres inculpés, dans la tentative de sécession de la Catalogne, et de libérer sous caution six autres prévenus, a annoncé le tribunal. Oriol Junqueras, l’ancien conseiller (ministre) de l’intérieur Joaquim Forn et les responsables des associations séparatistes ANC, Jordi Sanchez, et Omnium cultural, Jordi Cuixart, resteront en prison en raison du « risque de récidive », selon un communiqué du tribunal.

Les six autres détenus pourront être remis en liberté moyennant paiement d’une caution de 100 000 euros chacun, a décidé le juge alors que la campagne pour les élections régionales du 21 décembre démarre officiellement lundi à minuit.

Poursuivis pour avoir participé au processus de sécession

L’ex-président catalan, Carles Puigdemont, et quatre autres de ses ministres ont, eux, fui en Belgique, où ils étaient entendus lundi par un juge chargé de statuer sur la demande d’extradition de l’Espagne. Tous sont poursuivis pour avoir participé au processus de sécession de la Catalogne, qui a débouché le 27 octobre sur une proclamation unilatérale d’indépendance. Le gouvernement espagnol avait répondu immédiatement en plaçant la région sous tutelle, destituant le gouvernement régional et dissolvant le Parlement pour convoquer de nouvelles élections.

Douze des quatorze membres du gouvernement déchu sont candidats à ce nouveau scrutin, dont M. Puigdemont qui prétend en cas de victoire être rétabli comme « président légitime » de l’exécutif catalan.