Mario Centeno, le 30 novembre 2017. / FRANCISCO LEONG / AFP

C’est finalement le Portugais Mario Centeno, 50 ans, qui a été élu président de l’Eurogroupe par ses pairs, lundi 4 décembre à Bruxelles. Candidat des grands pays, France et Allemagne en tête, il remplacera le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem à partir du 13 janvier 2018, pour un mandat de deux ans et demi.

Il n’a fallu qu’un tour de vote pour élire ce quasi-inconnu à Bruxelles, jusqu’à présent très discret professeur d’économie, devenu ministre des finances du gouvernement socialiste d’Antonio Costa à la fin de 2015, à un des cinq postes les plus importants de l’Union. Sans filiation partisane, mais parfois décrit comme un centriste ou un libéral, il est vite devenu un des poids lourds de l’exécutif portugais.

Ses challengers, le libéral luxembourgeois Pierre Gramegna, le social-démocrate slovaque Peter Kazimir et la verte Lettone Dana Reizniece-Ozola, n’ont eu aucune chance. Ils se sont désistés à l’issue du premier tour.

Le chef de l’Eurogroupe, une voix qui compte

Elu pour deux ans et demi, le chef de l’Eurogroupe préside les réunions mensuelles des 19 ministres des finances de la zone euro, dont l’objectif principal est d’assurer la coordination des politiques économiques nationales. Il fait partie de ceux dont la voix compte à Bruxelles, aux côtés des présidents des grandes institutions de l’UE : Jean-Claude Juncker (Commission), Donald Tusk (Conseil), Antonio Tajani (Parlement) et de la cheffe de la diplomatie, Federica Mogherini.

Mario Centeno devra notamment conduire les travaux pour la réforme de la zone euro, sur laquelle les Etats membres se penchent depuis plusieurs mois.