Quartier portuaire ultra-moderne de Minato Mirai à Yokohama, près de Tokyo, où est installé le siège mondial de Nissan. C’est ici que va être réalisé le premier test en condition réelle des robot-taxis. / Fougerouse Arnaud/ CC BY-NC 2.0

Le constructeur automobile japonais Nissan a déclaré, mardi 5 décembre, qu’il comptait lancer vers 2020 au Japon, année des Jeux olympiques de Tokyo, un service commercial de robots-taxis, avec son partenaire local de technologies mobiles DeNa. Un premier test auprès du grand public en condition réelle va être mené en mars 2018.

Baptisé « Easy Ride », ce service à la demande de voiture électrique autonome et truffée d’intelligence artificielle sera lancé « de façon limitée vers 2020 au Japon, dans une ville où cela fera sens et où nous aurons les autorisations nécessaires », a déclaré un porte-parole du constructeur, allié du français Renault et du japonais Mitsubishi Motors.

Un premier test en conditions réelles va être réalisé dans le quartier portuaire ultramoderne de Minato Mirai à Yokohama, près de Tokyo, où est installé le siège mondial de Nissan.

Deux voitures autonomes mises à disposition

Ce test durera quinze jours et sera d’une ampleur modeste, avec deux voitures autonomes mises gratuitement à disposition des usagers dans le quartier, qui pourront les réserver via une application dédiée.

Cet essai grandeur nature « nous permettra de mesurer le degré d’acceptation » du grand public pour ce nouveau mode de mobilité urbaine, a fait valoir le porte-parole de Nissan

Les constructeurs automobiles du monde entier, ainsi que des géants des nouvelles technologies comme Google et Apple, s’intéressent de très près aux robots-taxis et multiplient partenariats et essais dans ce domaine, susceptible à terme de révolutionner l’industrie automobile.

En 2030, les robots-taxis pourraient représenter 40 % des bénéfices du secteur automobile, selon une récente étude du cabinet Roland Berger, prédisant un déclin parallèle de près de 30 % de la demande pour les voitures particulières.