Jean d’Ormesson arrive au palais de l’Elysée en juin 2007, lors de la cérémonie de passation de pouvoir entre Jacques Chirac et Nicolas Sakozy. / AP

L’écrivain, académicien et journaliste Jean d’Ormesson est mort mardi 5 décembre. Sa disparition suscite de nombreuses réactions, du monde littéraire mais aussi politique.

Emmanuel Macron a réagi mardi matin sur Twitter, déclarant que Jean d’Ormesson « était le meilleur de l’esprit français, un mélange unique d’intelligence, d’élégance et de malice, un prince des lettres sachant ne jamais se prendre au sérieux ». Le chef de l’Etat ajoute : « L’œil, le sourire, les mots de Jean d’Ormesson nous manquent déjà ».

Homme de droite, mais apprécié à gauche, Jean d’Ormesson a également fait réagir l’ancien ministre de la culture socialiste Jack Lang. Qui s’est dit « abasourdi » par l’annonce de son décès.

« Indépendamment de son œuvre littéraire ou de ses combats journalistiques, il est un exemple pour nous tous. Il était un gourmand de la vie. Il en parlait avec des mots toujours savoureux, sensuels, merveilleusement choisis. »

« Brillant dans la conversation »

Bernard Pivot, président de l’académie Goncourt, n’a pas manqué de souligner l’« homme de paradoxe » qu’était Jean d’Ormesson . Un homme « de droite mais (…) admiré par les gens de gauche ». « Il a révolutionné quelque chose, lui, le conservateur » précise également M. Pivot, « c’est l’Académie française ». Soulignant l’action de Jean d’Ormesson pour faire entrer Marguerite Yourcenar parmi les immortels : « C’est lui qui a fait rentrer la première femme à l’Académie française, Marguerite Yourcenar. Vraiment, il a insisté, il a tout fait pour qu’elle entre. »

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Académicien également, le philosophe Michel Serres a salué « un homme brillant dans la conversation », et qui « avait une certaine manière de la repartie ».

Jean d’Ormesson, qui avait dirigé Le Figaro entre 1974 et 1977, a laissé sa marque dans l’histoire du journal. Du moins dans les esprits. Alexis Brezet, l’actuel directeur des rédactions du Figaro, assure de son côté que « pour tout le monde, et je crois un peu pour lui, il était le directeur du Figaro, pour l’éternité. »

Quand Jean d’Ormesson parlait de la charge mentale des femmes
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