Le président américain, Donald Trump, a passé une série d’appels téléphoniques à l’approche de l’annonce de sa décision sur le statut de Jérusalem. Mardi 5 décembre, il avait d’ores et déjà informé le président palestinien, Mahmoud Abbas, ainsi que le roi Abdallah II de Jordanie, « de son intention de transférer l’ambassade des Etats-Unis » en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Il devait encore appeler le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

M. Abbas comme le roi Abdallah ont prévenu le président américain du danger que cette décision faisait courir sur le processus de paix israélo-palestinien. M. Abbas a mis en garde M. Trump contre les « conséquences dangereuses d’une telle décision sur le processus de paix, la sécurité et la stabilité dans la région et dans le monde », a fait savoir la présidence palestinienne.

Par ailleurs, au cours d’une réunion de délégués des pays membres de la Ligue arabe au Caire, son secrétaire général Ahmed Aboul Gheit a affirmé mardi que la décision américaine représentait une « menace (pour) la stabilité régionale » et « mettrait fin au rôle des Etats-Unis comme médiateur de confiance entre Palestiniens et Israéliens ».

Incertitude sur l’échéance

Le communiqué de la présidence palestinienne diffusé mardi ne laisse pas clairement apparaître si M. Trump avait signifié à M. Abbas son dessein d’engager immédiatement le déménagement, ou s’il s’agit d’une nouvelle déclaration d’intention à long terme.

M. Abbas a « réaffirmé notre position ferme qu’il ne peut y avoir d’Etat palestinien sans Jérusalem-Est pour capitale, conformément aux résolutions et à la loi internationales et à l’initiative de paix arabe », a ajouté le communiqué.