L’assureur Aviva a dévoilé, le 6 décembre, les résultats de sa première enquête sur les produits financiers durables, c’est-à-dire respectueux des critères environnementaux, sociaux et éthiques (ESG). Premier constat, ces placements restent largement méconnus des épargnants : seuls 9 % des sondés savent de quoi il s’agit.

Une situation paradoxale car, en parallèle, 62 % des sondés jugent important que leur épargne soit investie dans ce type de placements. Cette sensibilité est particulièrement forte chez les jeunes : les moins de 25 ans sont 40 % à déclarer connaître ces placements, beaucoup plus que la tranche d’âge des 25-34 ans (29 %).

Il y aurait donc un problème de lisibilité et de visibilité de ces produits. Le manque d’information et de transparence constitue un obstacle à l’investissement dans ces produits puisque 85 % des Français estiment qu’ils n’ont pas l’information suffisante « pour s’y retrouver ».

Une large majorité (70 %) se déclare d’ailleurs favorable à la généralisation de labels indépendants permettant de savoir si les placements financiers sont éthiques. Ils sont aussi 63 % à plébisciter l’idée d’enseigner dès le lycée les enjeux d’une finance responsable. Autre constat : seule la moitié des Français estime que ces placements responsables peuvent être aussi rentables que les autres.

Au passage, Aviva France annonce son intention de faire évoluer les principaux fonds de sa gamme vers une gestion plus responsable. « Nous nous employons déjà à orienter significativement l’épargne qui nous est confiée vers des fonds responsables, avec notamment 600 millions d’euros investis pour soutenir la transition écologique. Mais nous pensons que le marché est mûr pour aller plus loin », déclare Julien Brami, directeur général d’Aviva Vie.