L’Allemagne tente de sortir de l’impasse politique dans laquelle elle est plongée depuis plusieurs mois. Les sociaux-démocrates ont donné leur accord, jeudi 7 décembre, pour des discussions avec la chancelière Angela Merkel en vue de la formation d’un gouvernement.

Quelque 600 délégués du Parti social-démocrate (SPD) ont approuvé une motion qui ouvre la voie à ces pourparlers exploratoires. Mais leur issue « reste ouverte », le SPD pouvant choisir soit d’entrer dans un gouvernement avec les conservateurs de la chancelière au sein d’une coalition, soit de seulement soutenir un gouvernement minoritaire d’Angela Merkel sans y participer.

Le SPD était dos au mur

Miné par une débâcle historique lors des élections législatives du 24 septembre, le SPD a dans un premier temps assuré vouloir faire une cure d’opposition. Il a refusé une nouvelle alliance avec les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et de son allié bavarois, la CSU, comme il le fit à deux reprises (2005-2009 et 2013-2017), alors qu’Angela Merkel était déjà à la tête du gouvernement.

Mais après l’échec, le mois dernier, d’une tentative de formation d’un gouvernement entre la famille politique de la chancelière, les libéraux et les Verts, le SPD s’est retrouvé dos au mur : il n’y a plus que cette option d’alliance à la Chambre des députés.