L’essentiel

  • Donald Trump a reconnu, mercredi 6 décembre, Jérusalem comme capitale d’Israël, revendiquant « une nouvelle approche » sur le dossier épineux du statut de la ville trois fois sainte.
  • Par cette décision historique et unilatérale, Donald Trump tient l’une de ses promesses emblématiques de campagne.
  • Même si le président américain s’est dit disposé à soutenir une solution à deux Etats dans le cadre du conflit israélo-palestinien, le contenu de sa décision a déjà provoqué la colère du monde arabe.

Le contexte

Jérusalem a un statut unique. Trois fois sainte : pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, elle est au cœur du conflit israélo-palestinien, l’un des plus longs conflits de la planète.

Alors qu’Israël a toujours exclu un éventuel partage, les Palestiniens revendiquent la partie orientale de la ville pour y installer aussi la capitale d’un éventuel Etat.

Le statut de Jérusalem expliqué en cartes

Un demi-siècle de conflit à Jérusalem expliqué en cartes
Durée : 04:33

Les réactions

La communauté internationale, qui ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur la totalité de la ville, a condamné unanimement la décision du président Donald Trump, à l’exception d’Israël dont le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a salué un « jour historique » et un pas décisif vers la paix.

Parmi les Palestiniens, beaucoup craignent une reprise des hostilités et sont convaincus qu’il s’agit de l’arrêt de mort du processus de paix comme de l’Etat palestinien auquel il était censé donner naissance.

Jeudi, le mouvement islamiste Hamas a appelé à un nouveau soulèvement populaire palestinien tandis que Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, rejetait la décision de Donald Trump et déclarait que Jérusalem restait la « capitale éternelle de l’Etat de Palestine ».

La marge de manœuvre limitée des capitales arabes

« Une provocation », « un pas dangereux », « une violation du droit international »,… Les capitales arabes ont condamné d’une seule voix la décision de Donald Trump. Mais cet unanimisme est trompeur. Les bons connaisseurs de la région s’attendent à ce que la réunion d’urgence de la Ligue arabe, convoquée pour samedi, n’accouche d’aucune décision concrète, la plupart des potentats du Proche-Orient ayant les mains liées par leur proximité avec l’administration Trump.

Les images

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a salué un « jour historique » et un pas décisif vers la paix. / RONEN ZVULUN / REUTERS