Le patrimoine immatériel de l’Humanité compte un nouveau venu : l’« art » du pizzaïolo napolitain est désormais classé parmi les trésors culturels. L’Unesco l’a annoncé, jeudi 7 décembre, à l’issue d’une réunion qui avait lieu sur l’île sud-coréenne de Jeju. L’organisation devait statuer sur 34 demandes d’inscription sur la « Liste représentative du patrimoine culturel de l’Humanité ».

L’Al-Qatt Al-Asiri, forme d’art spontané traditionnelle pratiquée dans la région saoudienne de l’Asir par les femmes qui décorent les murs ou encore le shital pati, fabrication traditionnelle au Bangladesh de nattes tissées avec des bandes de jonc, ont également été reconnus.

« Chansons, sourires, technique, spectacle »

En quoi l’élaboration d’une pizza façon napolitaine peut-elle être considérée comme un art ? Cette fabrication consiste, en l’occurrence, à faire valser la pâte dans les airs. Mais, au-delà de l’habilité gestuelle, il s’agit aussi d’un « savoir-faire culinaire » qui associe « chansons, sourires, technique, spectacle » et remonte au XVIe siècle, soulignait le dossier de candidature italien.

Deux millions de personnes avaient signé une « pétition mondiale » pour soutenir cette candidature, selon Sergio Miccù, président de l’association des pizzaioli napolitains.

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« Victoire ! », a réagi sur Twitter Maurizio Martina, le ministre italien de l'agriculture. « Un nouveau pas pour la protection de l’héritage gastronomique et viticole de l’Italie ». Pecoraro Scano, ancien ministre de l’agriculture présent à Jeju, a ajouté sur le réseau social : « Longue vie à l’art du pizzaïolo napolitain ! ».