Des Palestiniens brûlent un drapeau américain à Bethléem, en Cisjordanie, mercredi 6 décembre. / MUSA AL SHAER / AFP

Le président états-unien a déclenché une vague de réprobation bien au-delà du Proche-Orient et de la colère des Palestiniens en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël, mercredi 6 décembre.

Des Palestiniens ont prévu jeudi un rassemblement à Ramallah, en Cisjordanie, territoire occupé par l’armée israélienne depuis cinquante ans. La veille, ils étaient des centaines dans la bande de Gaza à avoir brûlé des drapeaux américains et israéliens et des portraits de Donald Trump. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a de son côté jugé que cette annonce ouvrait « les portes de l’enfer » pour les intérêts américains dans la région.

Abbas en Jordanie

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a de son côté dénoncé des choix « déplorables », jugeant que Washington ne pouvait plus jouer son rôle historique de médiateur de paix avec les Israéliens.

Il devait se rendre jeudi en Jordanie pour rencontrer le roi Abdallah II. Le monarque jordanien est considéré comme le principal allié arabe du président palestinien. Les deux dirigeants pourraient essayer de coordonner une réponse à l’annonce de Donald Trump. La Jordanie a affirmé que la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël était « légalement nulle ».

A la demande de huit pays, dont l’Egypte, la France et le Royaume-Uni, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a été fixée à vendredi matin.