Le patron allemand d’Airbus, Tom Enders, le 3 novembre. / CHRISTIAN CHARISIUS / AFP

Le président exécutif d’Airbus, Thomas Enders, ne postulera pas à un troisième mandat à la tête de la société aéronautique européenne, écrit mardi 12 décembre Le Figaro. Selon le quotidien, le conseil d’administration d’Airbus doit entériner jeudi la non-reconduction du dirigeant allemand à la tête du groupe à l’issue de son mandat, qui court jusqu’en mai 2019.

Le quotidien dit également que ce départ entraînera celui du numéro deux du groupe, Fabrice Brégier, directeur général délégué et président d’Airbus aviation commerciale. Contacté par l’Agence France-Presse (AFP), un porte-parole d’Airbus dit qu’« aucune décision n’a été prise, ce que nous voyons dans la presse française n’est que pure spéculation ».

Soupçon de corruption

M. Enders serait fragilisé par les enquêtes pour soupçon de corruption en Europe pesant sur Airbus. Le groupe est en effet sous le coup d’investigations du parquet national financier (PNF) en France et du Serious Fraud Office en Grande-Bretagne pour des irrégularités dans des transactions. Des faits que M. Enders avait lui-même dénoncés en 2016.

Il est aussi visé par deux enquêtes en Autriche et en Allemagne sur la vente d’avions de combat de type Eurofighter à Vienne. Selon le parquet général de Munich, la justice allemande dispose « de peu de preuves de corruption ». Dans un entretien au quotidien allemand Handelsblatt publié à la mi-octobre, le patron d’Airbus avait dit qu’il ne « s’accrocherait pas » à la tête du groupe, tout en jugeant que le moment de partir n’était pas venu.