La réunion de soutien au G5 Sahel s’est tenue mercredi 13 décembre au château de la Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines. / LUDOVIC MARIN / AFP

Au cours d’une réunion de soutien à la force militaire antidjihadiste au Sahel, organisée mercredi 13 décembre au château de la Celle-Saint-Cloud (Yvelines), Emmanuel Macron a annoncé que l’Arabie saoudite allait contribuer à hauteur de 100 millions de dollars (85 millions d’euros) à cette coalition, nommée G5 Sahel. Les Emirats arabes unis apporteront pour leur part 30 millions de dollars (25 millions d’euros) à cette force, dont les besoins pour sa mise en place ont été évalués à 250 millions d’euros.

Lancée en début d’année, elle vise à former, d’ici à la mi-2018, une force contre les groupes djihadistes, de 5 000 militants, composée de soldats de cinq pays : le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie.

« Intensifier l’effort »

Son rôle est de reconquérir et de sécuriser les zones dans lesquelles les groupes extrémistes mènent « des actions par surprise » avant de disparaître dans l’immense désert sahélien, une région aussi vaste que l’Europe. Le quartier général de cette force est situé à Sévaré, au Mali, et elle a récemment mené une première opération dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Il y a « urgence à faire en sorte que les forces du G5 Sahel aboutissent rapidement à des résultats », a dit Ibrahim Boubakar Keïta, président du Mali et du G5 Sahel, devant la presse à l’issue de la réunion : « Nous poursuivons nos efforts pour que la paix soit effective au Mali. »

De son côté, M. Macron a déclaré que l’objectif était de remporter « des victoires au premier semestre 2018 » contre les groupes djihadistes.

« Il nous faut gagner la guerre contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. Or elle bat son plein. Il y a des attaques chaque jour, il y a des Etats qui sont aujourd’hui menacés. […]. Nous devons intensifier l’effort. »