Le groupe pétrochimique Ineos a déclaré, jeudi 14 décembre, l’état de « force majeure » à propos de l’arrêt du principal oléoduc de la mer du Nord britannique, Forties. Ineos, qui a acquis récemment cette installation auprès du groupe britannique BP, a découvert lundi lors d’un contrôle de routine une fêlure le long du pipeline.

« Il est trop tôt pour dire combien de temps prendra la réparation, mais ce sera davantage une question de semaines que de jours. Nous confirmons la déclaration formelle de l’état de force majeure », a annoncé l’opérateur. La « force majeure » est un terme juridique qui libère l’entreprise de ses obligations contractuelles en raison de circonstances hors de son contrôle.

450 000 barils habituellement transportés chaque jour

Cet oléoduc permet habituellement l’acheminement de 40 % de la production d’hydrocarbures en mer du Nord britannique. Il s’agit en fait d’un réseau, appelé Forties Pipeline System (FPS), qui transporte en temps normal quelque 450 000 barils de pétrole par jour, d’après la direction d’Ineos.

Au vu du rôle déterminant de cette installation dans la circulation des hydrocarbures de la région, les cours du baril de pétrole Brent, mais aussi ceux du gaz étaient montés à la suite de l’annonce de la suspension lundi. Le pétrole de Forties constitue d’ailleurs un des étalons utilisés pour établir le prix du Brent, le standard européen en la matière.