Sur le site de l’accident à Millas, le 14 décembre. / RAYMOND ROIG / AFP

L’identification des victimes est terminée, a annoncé, vendredi 15 décembre, au matin, la préfecture des Pyrénées-Orientales. Jeudi soir, un car scolaire et un train régional sont entrés en collision sur un passage à niveau à Millas, près de Perpignan.

Quatre collégiens ont été tués et sept ont été blessés dans l’accident. « L’identification des victimes et l’information des familles ont été faites dans la nuit de manière exhaustive », a ajouté à l’Agence France-Presse une responsable de la préfecture des Pyrénées-Orientales.

Vingt-quatre personnes ont été impliquées dans l’accident, dont vingt enfants âgés de 13 à 17 ans, scolarisés au collège Christian-Bourquin, de Millas. Jeudi soir, le procureur de la République de Perpignan, Jean-Jacques Fagni, avait évoqué la difficulté du processus d’identification des jeunes victimes, « compte tenu de l’état dramatique de certaines d’entre elles ».

« Quatre décès ont été constatés, dix personnes sont en situation d’urgence absolue et dix en urgence relative, transférées vers le centre hospitalier de Perpignan, Toulouse et Montpellier », selon le dernier bilan de la préfecture.

  • Un coordonnateur nommé

La ministre des transports, Elisabeth Borne, a annoncé vendredi la nomination d’un coordonnateur interministériel pour aider « dans la durée » les familles des victimes. Le représentant de l’Etat « sera sur place dès demain », et « aux côtés des familles pour les soutenir, les informer, pour les aider dans leurs démarches ». Il sera présent « dans la durée », a dit vendredi la ministre des transports sur Europe 1.

  • Circonstances de l’accident

Un TER qui circulait sur la ligne Perpignan-Villefranche-Vernet-les-Bains a heurté jeudi 14 décembre à 16 h 10 un car de la compagnie Faure au passage à niveau n25, à Millas (Pyrénées-Orientales).

Le car scolaire, qui transportait une vingtaine de collégiens de l’établissement Christian-Bourquin, de Millas, a été littéralement coupé en deux.

Carte de situation. / Infographie "Le Monde"

Vingt-cinq passagers se trouvaient dans le train régional ainsi qu’un conducteur et un agent en cours de formation. Il n’y a eu ni mort ni blessé grave parmi les occupants du train, selon la SNCF.

L’entreprise ferroviaire a précisé que le passage à niveau en question n’était pas concerné par le plan de sécurisation des passages à niveau actuellement mis en place par SNCF Réseau. « Il était muni de demi-barrières et d’une signalisation lumineuse automatique, selon les normes de sécurité en vigueur. »

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  • Ministres et présidents de la SNCF sur place

Le premier ministre, Edouard Philippe, s’est rendu sur place jeudi soir, la ministre des transports, Elisabeth Borne, les présidents de la SNCF, Guillaume Pepy, et de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, ont également annoncé qu’ils se rendaient sur place.

« La mobilisation de l’Etat est totale pour [leur] porter secours », a tweeté Emmanuel Macron, qui a adressé ses pensées aux familles victimes de « ce terrible accident ».

Selon notre correspondant régional, 95 pompiers appuyés par les services du SAMU ont été envoyés sur place. Un poste médical avancé a été installé et des grues déployées pour accéder à certaines parties du TER.

  • Trois enquêtes ouvertes

Trois enquêtes ont été ouvertes parallèlement. Une « enquête de flagrance pour les infractions d’homicide et blessures involontaires » confiée au groupement de la gendarmerie des Pyrénées-Orientales, une autre du bureau d’enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), qui a pour mission de mener, en toute indépendance, des enquêtes techniques sur les accidents ou incidents graves de transport terrestre. Enfin, la SNCF a ouvert elle aussi une enquête interne.