Les dirigeants des pays de l’Union européenne ont formellement approuvé, vendredi 15 décembre, l’ouverture d’une nouvelle phase de négociations avec le Royaume-Uni, incluant leur future relation commerciale, en prévenant qu’elle serait « beaucoup plus difficile » que leurs premières discussions.

« Les dirigeants de l’UE sont d’accord pour passer à la seconde phase des discussions sur le Brexit. Félicitations à Theresa May », a annoncé sans surprise, sur Twitter, le président du Conseil européen, Donald Tusk, au deuxième jour d’un sommet réuni à Bruxelles.

La veille, la première ministre britannique, Theresa May, avait appelé les Vingt-sept, lors d’une intervention applaudie par ses homologues, à lancer « le plus vite possible » ces discussions sur leurs relations post-Brexit, cruciales pour l’avenir du Royaume-Uni une fois qu’il aura quitté l’Union européenne, à la fin de mars 2019. « Certains d’entre nous, dont moi, pensent qu’elle [Theresa May] a fait de gros efforts et cela devait être reconnu », a commenté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à propos de la dirigeante britannique, qui ne participait pas à la deuxième journée du sommet.

Un « partenariat approfondi et spécial »

Le président de l’exécutif européen a dit que sa « confiance » en Theresa May était « intacte ». Avant de prévenir que « la deuxième phase des négociations sera beaucoup plus difficile » que la première, comme l’avait déjà affirmé M. Tusk.

Lors d’un dîner avec ses homologues jeudi, Mme May a une nouvelle fois répété son souhait de bâtir un « partenariat approfondi et spécial » avec les Européens après leur séparation.

Le texte entérine les progrès accomplis sur les dossiers strictement liés à la séparation, que l’UE avaient érigés en condition pour clore la première phase des négociations, ouverte en juin. L’UE demandait pour avancer des engagements sur trois points : le sort des citoyens expatriés après la sortie de l’UE ; l’avenir de la frontière entre la république d’Irlande et l’Irlande du Nord ; le règlement financier du Brexit.

Elle estime les avoir reçus grâce à l’accord préliminaire conclu entre la Commission européenne et le gouvernement britannique il y a une semaine à Bruxelles.