Brigitte Gruel, ancienne adjointe de George Tron à la mairie de Draveil, le 12 décembre. / JACQUES DEMARTHON / AFP

La défense de l’ex-secrétaire d’Etat Georges Tron, jugé pour viol, avait demandé le renvoi du procès, estimant que la « sérénité des débats » n’était plus assurée après la diffusion d’un reportage sur France 2. La cour d’assises de Seine-Saint-Denis, qui juge l’affaire, n’est pas de cet avis. Elle a rejeté cette demande, vendredi 15 décembre. Le procès continuera comme prévu jusqu’au 22 décembre.

Au centre des débats, la diffusion, le 14 décembre, d’un sujet du magazine « Envoyé spécial » sur France 2, « Un maire aux assises : celle qui accuse », avec la participation d’une plaignante, Virginie Ettel, et d’une ancienne attachée parlementaire de Georges Tron, appelée à témoigner. Les avocats de la défense avaient tenté d’en bloquer la diffusion en saisissant, en vain, le Conseil supérieur de l’audiovisuel.

Le comportement de certains journalistes pendant le procès est également mis en avant par la défense pour justifier la demande de renvoi. Les avocats s’inquiétaient notamment de la « mise en cause », dans certains tweets de journalistes, de la manière dont le président de la cour d’assises conduisait l’interrogatoire de Virginie Ettel. Pour Antoine Vey, un des avocats de Georges Tron :

« Le fait qu’un président d’assises soit mis en cause nous fait penser que peut-être le président n’ose plus poser toutes les questions dans un dossier complexe. »