Le site de production du groupe LNS (Lactalis Nutrition Santé) à Craon. / David Vincent / AP

L’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir va déposer ce qui sera la deuxième plainte contre l’entreprise Lactalis pour la vente de laits infantiles contaminés à la salmonelle. Selon son responsable juridique, Nicolas Godfroy, la plainte pour « tromperie » sera déposée dans les prochains jours « afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances entourant la contamination de laits infantiles à la salmonelle et l’absence de détection de cette contamination ».

Cette plainte s’ajoute à celle que devait déposer, lundi 18 décembre, Quentin Guillemain, père d’une petite fille de 3 mois qui a consommé un des laits concernés par le rappel, sans tomber malade. Il s’agirait, selon son avocat, d’une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger » contre Lactalis et la pharmacie où il a acheté le lait.

Six cent vingt-cinq lots de laits infantiles sont concernés par un retrait du marché en raison de risques de contamination par des salmonelles. La première alerte a été donnée le 2 décembre par le ministère de l’économie. Après avoir constaté la survenue de vingt cas de salmonellose chez des bébés de moins de 6 mois ayant consommé des produits Lactalis, il avait ordonné le retrait et le rappel de douze lots fabriqués entre la mi-juillet et la fin de novembre susceptibles d’être contaminés par des salmonelles. Soit près de 200 000 boîtes, dont 40 000 étaient encore en stock dans l’entreprise.

Après l’alerte, des investigations ont été menées dans le site de production du groupe LNS (Lactalis nutrition santé) de Craon par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et par la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) de la Mayenne.

A la suite de ces inspections, le gouvernement a considéré « que les mesures prises par l’entreprise n’étaient pas de nature à maîtriser le risque de contamination de produits destinés à l’alimentation d’enfants en bas âge ». D’où la décision d’étendre le rappel. La direction générale de la santé a décidé d’ouvrir un numéro vert pour répondre aux parents, parallèlement à celui mis à disposition par Lactalis.