Twitter avait annoncé le mois dernier qu’il allait renforcer et mettre à jour ses règles en matière de discours de haine et de comportements violents. L’échéance est tombée, lundi 18 décembre.

Les contenus de cette nature étaient déjà dans le viseur des règles de modération de Twitter. Désormais, elles sont étendues aux noms d’utilisateur et aux profils. De même, le réseau social va observer les comptes au regard de leurs affiliations avec d’autres utilisateurs ou de leurs liens en dehors de la plate-forme.

Si Twitter ne désigne aucun groupe ou organisation nommément, les utilisateurs américains de la plate-forme sont nombreux à penser qu’une partie de son extrême droite et des groupuscules néonazis risquent de se voir évincés en nombre du réseau social. Dans les tweets échangés ce week-end à ce sujet, on évoquait notamment une possible « purge ». Une intuition qui ne tient pas seulement aux nouvelles conditions d’utilisation mais aussi au fait que, dans le courant du mois de novembre, Twitter avait retiré leur certification où même banni certains comptes de l’« alt-right ». Plusieurs membres célèbres de l’extrême droite américaine, qui disposaient d’un compte vérifié, ont perdu leur petit macaron bleu. C’était notamment le cas de Jason Kessler, l’organisateur de la manifestation d’extrême droite à Charlottesville en août qui avait provoqué d’importantes violences.

Lundi dans la journée, le site Recode constatait que certains comptes reliés aux mouvances suprémacistes blanches ou à l’organisation britannique Britain First avaient été suspendus à l’instar de ses leaders Paul Golding et Jayda Fransen, dont Donald Trump avait récemment retweeté les vidéos islamophobes.