Donald Trump est tout près de concrétiser sa première grande réforme, plus d’un an après son élection. La Chambre des représentants a adopté, mardi 19 décembre, le projet de changement de la fiscalité et de baisse des impôts promis durant la campagne par le président américain. Les représentants ont voté par 227 voix contre 203 : tous les démocrates, ainsi que douze républicains, ont voté non.

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Le Sénat, également dominé par les républicains, doit à son tour se prononcer dans la nuit pour que cette réforme soit définitivement adoptée. « C’est l’exemple parfait d’une promesse faite et d’une promesse tenue, s’est réjoui Paul Ryan, président de la Chambre et porteur de la réforme. Nous rendons aux gens de ce pays leur argent, c’est leur argent ! »

« Créez plein de beaux emplois ! »

La réforme réduira dès 2018 les impôts fédéraux sur les sociétés et sur le revenu, à un coût de 1 500 milliards de dollars pour les finances publiques sur la prochaine décennie. Mais M. Trump espère qu’elle installera durablement la croissance économique américaine au-delà des 3 % actuels, ce qui générerait en retour de nouvelles rentrées fiscales.

« La Bourse et l’économie vont continuer à monter une fois que la loi de baisse d’impôts sera complètement comprise dans son ampleur et sa taille, a ainsi tweeté le milliardaire. Profitez-en et créez plein de beaux emplois ! »

Le texte inclut également deux grandes revendications des conservateurs : l’annulation de l’amende imposée par Obamacare aux personnes qui ne sont pas assurées et l’ouverture de terres protégées de l’Alaska aux forages pétroliers.

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De leurs côtés, les démocrates dépeignent la loi comme un cadeau aux plus riches et aux entreprises. « Souvenez-vous de ce jour », a notamment lancé Nancy Pelosi, chef des démocrates de la Chambre. La loi est, dit-elle, « un vol pur et simple de la classe moyenne ».