Lancée en septembre avec la plate-forme MySmartCab, l’action collective vise à obtenir une indemnisation rapide pour ces malades de la thyroïde, victimes d’effets indésirables liés, selon eux, avec la nouvelle formule du Levothyrox. / RÉMY GABALDA / AFP

Le procès de l’action collective engagée devant la justice civile contre le laboratoire Merck, dans l’affaire du Levothyrox, aura lieu le 1er octobre 2018, a annoncé le tribunal d’instance de Lyon, mardi 19 décembre. Lors d’une courte audience de mise en état, destinée à fixer le calendrier de la procédure, le tribunal a ajouté que la date limite pour le dépôt des dossiers de plaintes était fixée au 15 février.

Le 24 octobre, l’avocat toulousain des plaignants, Me Christophe Lèguevaques, avait assigné Merck à Lyon, où le groupe allemand a son siège français, en déposant les 108 premiers dossiers de cette action collective.

Obtenir une indemnisation rapide

Lancée en septembre avec la plate-forme MySmartCab, cette action vise à obtenir une indemnisation rapide pour ces malades de la thyroïde, victimes d’effets indésirables liés, selon eux, à la nouvelle formule du Levothyrox.

« Aujourd’hui plus de 500 assignations ont été déposées au tribunal et 2 000 autres sont en attente de l’être », avait expliqué avant l’audience Me Lèguevaques, qui pense rassembler « entre 3 000 et 5 000 patients en procédure ». L’avocat réclame pour chacun une indemnité forfaitaire de 10 000 euros pour la réparation des préjudices moraux, soit 5 000 euros pour le défaut d’information et 5 000 euros pour le préjudice d’angoisse.

Une quarantaine de patients, souffrant des effets secondaires de la nouvelle formule du Levothyrox, ont demandé le 4 décembre au juge des référés de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne, d’ordonner au laboratoire Merck de leur fournir en urgence l’ancienne formule, conformément à une première décision du tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse. La décision a été mise en délibéré au 26 décembre.

Ces actions se distinguent de l’enquête pénale instruite par le pôle santé du TGI de Marseille, où d’autres plaintes ont été déposées.